Attachements. L'inestimable légèreté de ma valise volée.
Encore une aventure sur le chemin. À l'arrivée du train, plus de valise dans le coffre à bagages. Volée. Disparue avec son lot d'objets précieux pour moi et sans intérêt pour les voleurs. C'est bête... mais, même pourvue d'une haute valeur affective ou spirituelle, toute chose qu'on peut nous voler n'est qu'un objet.
Ah, le plaisir de voyager léger ! Avant de lâcher prise, j'étais sonnée, puis le goût de l'incertitude a devancé le besoin de sécurité : je me suis abandonnée à un champs de possibilités infinies, autre nom de l'inconnu...
Il faut dire qu'au milieu des maitres zen je ne craignais rien. Sekito Kisen m'a aidé à "bâtir une hutte au toit de paille où il n'y a rien de valeur." Aussitôt le poème de Ryokan m'est revenu à l'esprit : "Le voleur parti n'a oublié qu'une chose : la lune à la fenêtre." La chance !